L'esclave n'a qu'un maître ; l'ambitieux en a autant qu'il y a de gens utiles à sa fortune. [Jean de La Bruyère]

vendredi 28 novembre 2008

...se prépare pour la saison des rhumes

Alors là, je suis servi. Ça donne presque envie de se rendre malade.


Mis à l'essai depuis lundi, je vous les suggère fortement. Au menu:

  • Odeur réconfortante de Vicks
  • Texture graisseuse, mais apaisante, commune aux mouchoirs avec lotion

Malgré mon engouement, pensez que j'ai la santé de mes lecteurs à coeur. Alors avant de lécher toutes les surfaces bactériogènes des alentours, demandez-vous: «Est-ce que mon amour de l'odeur du Vicks en vaut vraiment la chandelle»?

mardi 25 novembre 2008

...ça crée des besoins vitaux

Tâche à accomplir:
  • Déterminer l'équipement nécessaire au branchement électrique de mon projet.

Contraintes:
  • Ne rien connaître au sujet des normes électriques résidentielles
  • Être contraint à utiliser un produit que je connais pas
  • Avoir un mandat flou

Ce qui me tient en vie aujourd'hui:

lundi 24 novembre 2008

...c'est un autre engagement que je ne tiendrai pas

Le titre de cette première publication résume bien mes intentions. Alors voilà, je me lance dans un travail de longue haleine sans ambition, sans motivation réelle sinon l'impulsion du moment, ou peut être encore le désir de me joindre à un certain mouvement social.

Or, toute tâche devrait normalement chercher à combler un besoin quelconque, nourrir un objectif. Non?

Voilà le discours d'une personne ambitieuse, fixant des objectifs à court, moyen et long termes, possédant un plan de parcours précis. Ces derniers servent à ancrer sa réalité, son instant présent dans un cadre logique et cohérent. Du pragmatisme à l'état pur, seulement teinté d'une touche d'idéalisme:

Objectifs->Moyens->But

Voilà le carburant des gens ambitieux. Un gage de réussite dans une société valorisant le leadership et la productivité.


Maintenant, comment la personne sans ambition s'en tire t-elle? Partant de ma définition d'une personne ambitieuse, l'in-ambitieux n'aurait donc aucun objectif précis. Résolument, et sans tomber dans une thèse existentialiste de bas étage, l'in-ambitieux n'aurait que peu de raisons de vivre. Or donc, considérons le cas d'une personne manquant d'ambition.

Sans penser que cette personne n'a aucune vision d'avenir, on pourrait plutôt affirmer que cette personne a de la difficulté à cerner précisément ces objectifs. Ou peut-être est-ce plutôt une incapacité à déterminer les moyens pour atteindre ses objectifs. Bref, un chaînon manque.

Objectif -> ??? -> But

Afin de clairifier cette thèse prenons un exemple concret: moi.

Dans mon cas, mon problème d'ambition semble s'échelonner sur deux plans.

1. Objectifs imprécis

Je n'ai pas d'objectif sinon être heureux. Un immense point de fuite vers un état de bonheur. Les moyens sont infinis. Mon avenir est tel un cône asymptotique pointant dans une direction floue, un état vague et subjectif, souvent imperceptible sinon a posteriori.


Mon seul espoir d’arriver à cet objectif est ma ferme conviction que ce cône est bel et bien asymptotique, qu’aucun dérapage ne parviendra à modifier mes conditions limites et bouleverser le modèle.


Dans un modèle asymptotique, c’est la convergence en un point. P(Bonheur) = 1.

Si les conditions limites sont bousculées, si le mur est brisé, le modèle diverge vers l’infini. P(Bonheur) = 0.


Peut-être est-ce simpliste de dualiser ainsi le portrait ? Probablement. Mathématiquement, à tout le moins, ça colle.


Or, devant la subjectivité qui nous est propre, un modèle intermédiaire serait, au pire, porteur d’espoir.

Imaginons donc ce même cône asymptotique mais divisons sa surface en quadrants. Chacune des pointes représentant un aspect de la réalité humaine : relations amicales, relations amoureuses, relations familiales, professionnelles, académiques, physiques, etc. et chacun des ces éléments offrant un pouvoir d’attraction proportionnel à sa proximité un peu à la manière d’un aimant. Plus on s’approche d’un quadrant plus le pouvoir d’attraction est fort mais bientôt l’asymptote approche. De peur de la dépasser, on se retourne et on regarde les possibilités, l’attraction des autres quadrants. On navigue à travers ces forces inconciliables sinon par soi-même et on essaie de garder le cap, de ne pas faire hors piste.


Voilà comment je perçois mes objectifs, sans direction claire mais toujours tendant vers un état agréable et désirable.


2. Manque de moyens


Voilà ce qui gâche le portrait dans ce modèle pour moi. Afin de garder le cap, on doit utiliser des moyens précis, prendre des décisions, évaluer les possibilités. En l’absence de cela, on se laisse aller au courant des forces externes et on agit en dernier recours quand on a le nez sur l’asymptote. Appelons cela de la conduite extrême. Cependant, je préfère définir ma conduite comme étant une série de dérapages contrôlés. Profitant au maximum de mon inertie et déployant toute l’énergie nécessaire au moment opportun.


Chacun choisit sa conduite, que ce soit la conduite du dimanche ou celle du code de la route, la conduite sportive ou la conduite de plaisance l’important c’est qu’on est tous sur l’autoroute de la vie (how cliché !)


Mais surtout, la conclusion serait que, quand je dérape, je me fous de ton code de la route, c’est MA sortie conard alors fous le camp.